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4. La justification

LA JUSTIFICATION :

On pourrait se demander "pourquoi la personne ci-dessus mentionnée (voir la section "l'évitement des expériences désagréables") se sentait-elle coupable?" (Merci au cerveau de chercher la vraie réponse parmi les infinités de réponses possibles). Le cerveau a la capacité de tisser divers liens et de nombreuses possibilités du pourquoi, du comment, de tous les programmes enregistrés lors de ses interactions avec les environnements utérin, familial, scolaire, social, culturel, etc. L'esprit aime souvent entretenir la conviction qu’il va trouver LA CAUSE du problème par l’exploration, l’analyse rationnelle et il peut facilement oublier qu’il n'a pas forcément accès à tout le matériel dont il a besoin pour comprendre. Exposés à des millions d’informations à chaque instant, il est possible que l'être humain soit limité dans sa capacité à rassembler l’ensemble des influences pouvant expliquer un comportement. De plus, même si une raison est vraie, elle ne peut constituer qu’une partie infime de la vérité. En connaissant tous les faits de l’histoire de vie d’une personne, il y a énormément de liens possibles entre eux. Si on s’en tenait à cela, on pourrait célébrer la créativité du cerveau! Malheureusement, il arrive souvent que cette habileté fournisse des excuses et des raisons afin de ne pas respecter ce qui est valorisé par la personne. En effet, il peut être facile de s’en tenir à toutes ces raisons plutôt qu’au fait que la personne ne va pas dans la direction de ses choix de vie.

L’alternative proposée à la rigidité psychologique peut être résumée par la question fondamentale de l’ACT: Cette personne est-elle prête à accueillir tout le contenu intérieur qui l'habite et la traverse, complètement et sans s'en défendre, pour ce qu’il est (un processus interne) et non pour ce qu’il lui raconte, ET à faire ce qu’il est utile et nécessaire de faire dans sa vie, au moment présent et dans la situation, pour aller dans le sens de ses valeurs?

L’objectif d’ACT n’est pas de « se sentir mieux », mais de « mieux sentir » en transformant la relation qu'entretient la personne à son contenu intérieur. La manière d’exprimer un malaise psychologique est souvent comme suit : « Si je n’étais pas si anxieux, déprimé, dépendant, etc., je pourrais avoir une promotion, être en relation, etc. ». Il est prétendu qu’après avoir enlevé l’inconfort (les mauvaises émotions, pensées, sensations etc.), les engagements pourront se maintenir. Cela ne semble pas fonctionner parce qu'il est difficile de contrôler l’émergence ou l’apparition des états intérieurs. Ils sont souvent déjà présents en soi lorsqu'une personne prend conscience de leur existence. De plus, le fait d’aller dans la direction de ses choix de vie va mener à toutes sortes de réactions intérieures automatiques (angoisse, insomnie, désirs, déceptions, blessures, etc.). Le fait d'éviter ces réactions intérieures désagréables, risque d’éviter l’évolution et le changement. Bien qu’il soit difficile de contrôler l’apparition du contenu intérieur, il est possible pour la personne de choisir ce qu’elle va « faire avec ce contenu » ensuite. Si ce contenu est utile en fonction de ses valeurs, elle peut alors choisir de lui obéir. On pourrait dire que c’est ce qu’une personne choisit de faire avec son contenu intérieur qui détermine le SOI plutôt que son obéissance à ce contenu intérieur (une identité souvent arbitraire non choisie).

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