Cette section regroupe la descripition des métaphores et des exercices expérientiels que nous utilisons dans la thérapie. Il n'y a pas de limites à la créativité des thérapeutes dans ce domaine. Il est important d'adapter métaphores et exercices aux particularités de la situation du patient et de ne jamais perdre de vue le contexte de la relation thérapeutique.
L'utilité du recours à la métaphore est bien expliquée en p. 83-84 du livre ACT de 1999 :
(1) Une métaphore, c'est juste une histoire. Elle ne comporte pas de prescription ou de directive. Elle se prête donc particulièrement bien à affaiblir les phénomènes de «pliance» qui jouent un rôle important dans beaucoup de problèmes. Il va être difficile pour le patient, en réponse à une métaphore, de savoir quoi faire pour «faire juste».
(2) Davantage qu'au registre du discours linéaire et logique, la métaphore appartient à celui de l'image. La réalité que la métaphore veut décrire est souvent difficile à cerner par des constructions morales ou verbales. Une métaphore bien présentée peut représenter un véritable exercice expérientiel pour le patient. L'usage de métaphores aide à faire du champ thérapeutique un nouveau contexte social/verbal dans lequel le fait de s'appuyer exagérément sur des constructions rationnelles est remis en question en même temps qu'on accorde davantage de valeur au type de sagesse résultant du contact direct avec les contingences.
(3) Il est facile de se souvenir d'une métaphore si bien qu'elle va accompagner le patient dans de nombreux domaines où l'on souhaite qu'il puisse changer de comportement. En ramenant sur le terrain du bon sens des aspects paradoxaux de la théorie qui ne pourraient être expliqués que par de longs discours qui leur feraient perdre leur substance, les métaphores permettent d'obtenir une meilleure adhésion des patients au modèle.