Présentation dans le symposium "Changer pour aller mieux" - 37ème congrès de l'AFTCC - Paris - 12 décembre 2009 - JL Monestès & M Villatte.
Résumé: De nouvelles approches en TCC mettent l’accent sur l’acceptation comme outil thérapeutique. Ce qui peut sembler a priori être un paradoxe n’est en fait qu’une façon différente d’appréhender le changement. « Si vous vous comportez de la même façon que vous l’avez toujours fait, vous obtiendrez ce que vous avez toujours obtenu ». Lorsque les patients nous demandent de l’aide, ils n’ont a priori pas exploré toutes les solutions possibles à leur problème. Généralement, ils ont appliqué une seule méthode -recherche de changement ou acceptation- de façon rigide et stéréotypée. S’ils n’ont jamais cherché le changement, ou ne l’ont exploré que de façon partielle, nous disposons d’outils efficaces pour les y aider. S’ils n’ont jamais exploré la voie de l’acceptation, cette façon d’être va constituer un changement en soi, même s’il correspond à ne plus tenter de modifier les émotions, les sensations et les pensées qui se présentent. Car la recherche de changement ne semble pas être la meilleure réponse en toutes circonstances. Elle conduit parfois à l’évitement. L’acceptation n’est pas non plus une fin en soi à appliquer de façon rigide. Parfois, certains changements ont besoin d’être réalisés. Dans ces moments, l’acceptation peut devenir problématique. Nous posons la question du choix de la démarche à proposer au patient. Quand chercher la modification des comportements (y compris les cognitions) ? Quand promouvoir l’acceptation ? La réponse générique à cette question repose sur la valeur fonctionnelle de l’acceptation ou du changement. Cette valeur fonctionnelle se nourrit de l’avancée des recherches, mais également des conséquences de l’acceptation ou de la modification pour chaque patient. Nous essaierons de nous appuyer sur la différence entre une modification du contenu des cognitions et des comportements et un changement du contexte d’apparition des événements psychologiques. Au final, l’application rigide d’une démarche thérapeutique ou de l’autre peut faire écho avec les efforts stéréotypés et inefficaces des patients. Nous envisagerons la possibilité d’une complémentarité entre ces deux axes de soin.