Communication au symposium Pleine Conscience des 37èmes Journées Scientifiques de l'AFTCC, Paris 12 décembre 2009

Communication au symposium Pleine Conscience des 37èmes Journées Scientifiques de l'AFTCC, Paris 12 décembre 2009

Étude d'analogues expérimentaux de la restructuration cognitive et de l'acceptation sur l'émotion et la croyance dans une pensée évoquées par un souvenir douloureux
L. CORNU (1), B. PUTOIS (1), B. SCHOENDORFF (2)
(1) Université Louis Lumière, Lyon
(2) Université Claude Bernard, Lyon
Communicant : Lydie CORNU Lydie Cornu
Problématique :
Les TCC de la 3ème vague promeuvent l’acceptation plutôt que la remise en cause des pensées et émotions douloureuses. Cette étude visait à mesurer l’impact relatif d’analogues expérimentaux de l’acceptation et de la restructuration cognitive.
Méthode :
Sujets : 44 (32 après critères d’exclusion) étudiants sains de l'Université Louis Lumière Lyon.
Matériel: Une fiche dérivée de la fiche de Beck à cinq colonnes était donnée à compléter pour un groupe et une fiche similaire mais avec des instructions d'acceptation (accueillir sensations, pensées et émotions) à un deuxième groupe. Les instructions étaient également présentées au moyen d'enregistrements audio.
Procédure : Les participants, assignés de manière aléatoire à l'un de deux groupes, Restructuration ou Acceptation, étaient invités à évoquer un souvenir difficile et à l'écrire sur la fiche, avec la pensée qui leur était venue, puis à coter sur 10 leur niveau d'émotion et de croyance dans la pensée. Le commentaire les guidait à travers les étapes de
chaque condition, puis les invitait de nouveau à coter émotion et croyance, ainsi que 15 jours plus tard.
Résultats :
Une ANOVA à mesures répétées a montré un effet principal du temps sur l'émotion évoquée F(2,60)=9.85, p<.0001, sans effet de tâche. Il y avait une interaction marginale Tâche X Temps F(2,60)=3.07, p=0.0537, indiquant que l'émotion baissait plus pour le groupe acceptation relativement au groupe restructuration. Les analyses de contraste révélèrent que la seule interaction significative était entre la phase pré-test et suivi. F(1,30)=7.56, p<0.01.
Un effet principal du temps sur la croyance F(2,60)=5.9810, p<.001, sans effet principal de la tâche ni interaction Tâche x Temps indiquait qu'il n'y avait pas de différence entre les deux groupes de réduction de la croyance.
Discussion :
Cette première exploration suggère que restructuration cognitive et acceptation réduisent tant l'émotion évoquée que la croyance dans la pensée négative évoquée par un souvenir difficile. Au suivi, cette expérience suggère que l'acceptation a un impact supérieur à la restructuration sur la seule réduction du niveau de l'émotion, mais pas sur la croyance dans la pensée.

benjamin schoendorff